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Chaque semaine, Salsanueva délivre des conseils, des explications et des bons plans pour vous familiariser avec le milieu latino.

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Un danseur doit-il se la péter en dansant ?

Un danseur doit-il se la péter en dansant ?

Se la péter en dansant, c'est permis ? Peut-on tout donner sans que l'on finisse par nous le reprocher ? On vous dit tout !

On sait à quel point vous êtes friand de ce type d’articles… Sinon, vous n’auriez pas cliqué ! En plus d’attiser les clics, ce sujet soulève une vraie question qui mérite que l’on s’y attarde… Un danseur doit-il se la péter en dansant ? Doit-il nécessairement montrer qu’il assure vraiment et le revendiquer par son expression corporelle ?

Comptez sur notre honnêteté intellectuelle pour vous éclairer ! 

 

Que signifie "se la péter" au juste ?

 

“Se la péter” est une phrase que l’on employait beaucoup au collège. Il n’est pas rare d’entendre un groupe d’ados dire d’une personne qu’elle “se la pète”. Cette demoiselle très maquillée et toujours bien habillée, ce beau gosse au style “surfer” et aux cheveux doux comme du coton… Ou encore les petits rebelles de la classe qui se permettent de répondre au prof en le prenant de haut. 

Finalement, le terme “se la péter” ne prend réellement forme que dans l’enceinte d’une cour de récré.

À l’âge adulte, lorsque l’expression “il/elle se la pète” fait surface, il s’agit bien souvent d’un jugement erroné. C’est la jalousie et l’envie de celui ou celle qui formule la critique qui parle. En effet, le manque d’estime de soi empêche d’avoir une opinion éclairée. La pensée refoulée “J’admire le lâcher prise dont ce danseur fait preuve, dommage, je n’oserai jamais le faire” se traduit ainsi par l’expression “Il se la pète”. Cela permet à l’auteur de la critique de rassurer son égo qui lui murmure être inférieur.

 

se la péter en dansant

 

Avez-vous remarqué qu'on ne dit jamais d'un chanteur qu'il se la pète ?

 

Dans le chant, on ne dit jamais des artistes qui vivent leur musique à fond “qu’ils se la pètent”. Pourtant, beaucoup d’entre eux ne se contentent pas de chanter. Leurs faits et gestes sont innombrables. Ils vivent et dansent leur musique. Certains vont même se jeter dans la foule tel un trophée !

Comme quoi, les critiques pointant du doigt l’extravagance des danseurs ne viennent pas tant du contenu artistique produit, mais plus de l’enrobage visuel, des intentions, des énergies qui se greffent sur l’expression artistique et qui confère ce côté « crâneur » à l’artiste.

Il est ainsi plus spontané de coller l’étiquette “imbu de sa personne” à un danseur qu’à un chanteur. D’ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si l’un des chanteurs les plus extravertis dans son expression corporelle a dit : 

 

« Quand on se produit devant des gens, il y a un côté exhibitionniste où toutes les intentions morales ou philosophiques sont gommées par l’effet de scène » Jacques Brel.

 

La danse, une activité exhibitionniste par essence

 

Rappelons que la danse est, avant tout, un art visuel. En effet, aucune danse ne peut s’écouter sur Spotify. Contrairement à la musique, cette activité n’a de sens que si elle est contemplée. 

Danser, c’est prendre tout l’espace et épouser le sol. Danser revient à se mouvoir avec conscience. On associe/crée des passes/mouvements dans le but de créer l’observation, la surprise, l’admiration, ou parfois l’extase vis-à-vis de ceux qui nous regardent.

Alors oui, si c’est aussi le cas pour beaucoup d’arts vivants, la danse est, elle aussi, une activité exhibitionniste par essence. C’est un fait difficilement contestable.

 

se la péter en dansant

 

"Se la péter" dans la danse : c'est positif !

 

Un dicton dit que : «La danse est la seule activité qui légitime l’expression de la prétention». Et c’est bien vrai ! Danser timidement revient, finalement, à ne danser qu’à 30%. La danse est une pratique où l’on doit faire croire à ceux qui nous regardent que l’on déborde de confiance en soi. Même si elle est illusoire, c’est l’expression de cette confiance qui va jouer un rôle déterminant dans l’esthétisme de la chorégraphie/de l’improvisation des danseurs.

C’est d’ailleurs bien là, la différence entre un amateur et un professionnel ! Souvent, l’amateur (surtout lorsqu’il débute) manque cruellement de confiance en lui. Il n’ose pas aller au bout de ses mouvements, regarde le sol et a peur de se tromper. Et devinez quoi ? Cela se voit. Il porte son manque d’assurance sur son visage ! Selon vous, va-t-on le regarder ? Peut-être, mais pas très longtemps !

À l’inverse, un professionnel transpire d’assurance, et c’est en partie l’une des raisons pour lesquelles on va le regarder. L’extériorisation de la confiance est belle à contempler ! On a l’impression que le danseur a tout pour lui : la séduction, l’élégance, le sourire, le charme etc. C’est parce qu’il y croit, que l’on y croit aussi. On se laisse transporter par sa prestance qui découle de l’expérience, du talent et surtout de l’estime de lui-même.

 

se la péter en dansant

 

Prenons l’exemple d’Anita Santos Rubin, une danseuse et chorégraphe brésilienne dont les talents ne sont plus à démontrer. À travers son lady styling, Anita incarne la sensualité et la féminité. Elle semble regorger de confiance et de sex-appeal ! Elle croit profondément en chacun de ses mouvements. Oui, on peut dire qu’elle se la “pète” et, pourtant, on en redemande. Car “se la péter”, dans la danse, c’est tout sauf péjoratif. C’est même la condition sine qua non pour se faire un nom et paraître irrésistible.

 

 

Alors quelle conclusion en tirer ? Un danseur doit-il se la péter en dansant ? Si “se la péter” signifie croire en soi, jouer de ses charmes, et exposer son plaisir, alors la réponse est indéniablement : OUI !

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